mardi 15 février 2011

A Péron, jeudi 10 février 2011, cahier de doléances

Le 10 février, y'avait grève des enseignants...
On a pu entendre à la radio que des profs souhaitaient que les parents puissent s'associer aux journées de grèves comme celle que nous venons de connaître.
Eh bien il faut remarquer une chose : quand ils s'y joignent, bizarrement au niveau de la presse locale c'est souvent l'omerta. Surtout, n'en parlons pas ! Ça pourrait faire croire que parents et enseignants ont des intérêts communs alors que c'est bien connu, les jours de grève, les enseignants prennent les parents en otage !
C'est un peu ce qui s'est passé dans l'Ain, dans le village de Péron, sympathique bourgade de 2000 âmes, avec une école et un collège quand même : parents et enseignants se sont réunis hier, en une marche pacifique pour porter au maire un cahier de doléances à transmettre aux hautes autorités de ce pays, où il apparaît clairement que les souhaits des uns et des autres convergent : forcément, ils vont dans l'intérêt de l'enfant. Et autant laisser les querelles de chiffres aux spécialistes qui savent dirent le contraire de ce que les chiffres disent, nous ce qu'on a dit haut et fort c'est : l'éducation est basée sur la relation humaine, il est évident qu'on apprend moins bien dans la surpopulation scolaire, à cause du stress de la promiscuité et du manque de disponibilité des enseignants. Tout le reste n'est que du blabla destiné à nous endormir et à nous empêcher de faire ce que la situation impose : refuser en bloc le saccage de l'éducation !
Depuis notre petit coin de France, on vous propose à tous de vous lancer dans ces marches vers les mairies, en remettant aux maires ces cahiers de doléances à remettre aux députés, sénateurs, préfet, IA, recteurs, pour que la multitude de petits ruisseaux submergent et engloutissent cette faction qui détruit sûrement ("lentement" n'est plus de mise) l'éducation pour tous !

Quel résultat, au fait ? On ne sait pas mais dans l'Ain, sur cette journée de grève, on a vu 500 enseignants en grève en manifestation à Bourg en Bresse, préfecture. Dans le même temps, dans une des 419 communes du département, 90 personnes (dont 20 enfants, soigneusement "sortis" des chiffres des manifestants, à se demander pourquoi...) sont allées trouver leur maire. 90 fois 419, ça doit faire plus que 500... Alors, on vous propose l'idée, peut-être que ça peut être organisé à grande échelle ? On en parle aussi à nos syndicats, bien sûr. Et on verra que ce n'est pas les parents qui sont pris en otage par les enseignants, mais les enfants pris en otage par des mesures qui ne leur accordent que le droit d'être de la chair à statistique.

Pierre Devesa, école de Péron

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